Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/02/2015

Valls incrimine "l'islamo-fascisme". Terme adéquat ?

1942 : Mussolini "brandissant le glaive de l'islam contre l'Angleterre". 

590324404.jpg

 Débat sur un concept qui se répand chez les commentateurs : 


 

 

« L'islamo-fascisme, puisque c'est ainsi qu'il faut le nommer... » Manuel Valls a prononcé cette phrase ce matin à RTL. C'était la première fois qu'il parlait d'« islamo-fascisme », et il n'a pas dit pourquoi il « faut » nommer ainsi le djihadisme... Quelques minutes après, à RMC,  Roland Dumas a affirmé* que « le fascisme, l'hitlérisme, c'était bien autre chose ». Il n'a pas non plus dit quoi. 

Aidons-les à cerner la notion d'islamo-fascisme. Dans un article récent**, la sociologue franco-iranienne Chahla Chafiq [photo], qui a mené une recherche auprès des jeunes Français arton343-7b417.jpgradicalisés de la région de Lille, fournit des éléments. L'analyse de leurs déclarations, dit-elle, révèle chez eux des « besoins paradoxaux » : « désir d'ordre et de rébellion ; de cadre, de sécurité et d'aventure ; de soumission et de domination ». L'offre islamiste devenant djihadisme, souligne-t-elle, «répond à ces besoins, en leur permettant de trouver du sens et des liens, de se draper dans une appartenance, de se faire reconnaître, d'en finir avec les frustrations et l'humiliation, de s'engager dans une aventure héroïsante, de prendre le pouvoir. »  

Ce diagnostic a deux caractères : il est irréfutable, et il coïncide avec la typologie de tous les fascismes.

Contrairement au marxisme, qui se croyait « scientifique » et rationaliste, les fascismes se sont tous voulus irrationalisme et « affirmation vitale ». Tous ont pris appui sur un sentiment de frustration et d'humiliation : Hitler et « la détresse allemande », Mussolini et son Italie « prolétaire des nations ». Tous ontRoma_mussolinea.jpg prétendu guérir une crise d'identité collective : Mussolini par le mythe de la romanité, Hitler par celui de l'aryanité. Tous y ont associé « une aventure héroïsante » qui se confondait avec « prendre le pouvoir » : du squadrisme(1918-1922) à l'Impero, ou de la Kampfzeit (1919-1933)au Lebensraum. Les deux « fascismes réalisés », le mussolinien et l'hitlérien, ont visé à s'emparer de la totalité*** de la vie de chaque individu : celui-ci échangeait sa liberté contre un sentiment d'appartenance et de reconnaissance collective. La pédagogie totalitaire de la Hitlerjugend jouait exactement sur le « désir d'ordre et de rébellion ; de cadre, de sécurité et d'aventure ; de soumission et de domination ». Ce sont des points communs entre la « réislamisation idéologique » djihadiste et les fascismes de l'histoire.

Est-ce ce que M. Valls a voulu dire ? on n'en sait rien : lui et le reste de la classe politico-médiatique parlent une langue vague et non véhiculaire, basée sur la sonorité des mots (« apartheid ») et non sur leur sens. Mais pour une fois, son parler automatique est bien imagesAPIR1WQC.jpgtombé. Le fantasme d'une oumma homogène (l'islam comme prétexte à une fusion identitaire) fonctionne actuellement comme les mythes de ré-identification des fascismes. Le mépris soupçonneux des jeunes musulmans radicalisés envers le « faux islam » - ou « l'islam ignorant » - de leurs parents, ressemble au mépris soupçonneux envers ses parents (quand ils étaient non-nazis) que ressentait le jeune membre de la HJ : "Toi aussi tu appartiens au Führer..." [photo]. « La guerre est à l'homme ce que l'enfantement est à la femme », disait Mussolini : la conception fasciste de la féminité  n'est pas sans écho dans la conception islamiste. De même que la « lecture déformée des conflits géopolitiques » : l'islamisme, dit Mme Chafiq, « met en scène un islam victime d'un Occident identifié comme pro-juif » ; c'est aussi ce qu'on lisait à propos de la race germanique dans le Völkische Beobachter.

Ce ne sont pas des rapprochements arbitraires : ce sont des assonances en histoire des idées.

Reste à savoir quoi faire de cette notion d'islamo-fascisme.

Va-t-on en déduire comme Chahla Chafiq, que l'islamisme n'est qu'une « essentialisation du "monde musulman" », une « politisation du religieux » ? Et (comme d'autres sociologues) que l'islam n'est qu'un prétexte pour les jeunes radicalisés, ceux-ci allant « de la case délinquance à la case djihadisme sans passer par la case de la foi religieuse » ?

Va-t-on, au contraire, objecter (avec certains) que la politisation du religieux est inhérente à l'histoire de l'islam, celui-ci étant par définition « une loi », et que dans ces conditions le djihadisme « n'est rien d'autre que l'islam » ?

Ce débat est ouvert. Les deux interprétations ne manquent pas d'arguments : sociologiques et contemporains d'un côté, historiques et idéologiques de l'autre.

 

_______________  

*  Il a aussi affirmé d'autres choses, qui soulèvent une tempête d'indignation.

** Le Monde, 6/02. Mme Chafiq est l'auteur de cinq ouvrages : La femme et le retour de l'islam (Félin), Femmes sous le voile, avec Farhad Khoroskhavar (Félin), Le Nouvel Homme islamiste (Félin), Chemins et brouillard (Métropolis), Islam, politique, sexe et genre (PUF). http://www.chahlachafiq.com

*** Forgé en mai 1923 par l'antifasciste Giovanni Amendola, le terme « totalitaire » fut récupéré par les fascistes en 1925. Mussolini : « je prends l'homme à la naissance et je le garde jusqu'à la mort, moment où je le rends au pape. » Giovani Gentile, philosophe fasciste : « Pour le fascisme tout est dans l'État et rien d'humain et de spirituel n'existe - et moins encore n'a de valeur - hors de l'État. En ce sens le fascisme est totalitaire. » (Dottrina del Fascismo, Enciclopedia Italiana 1932..

 

  

idées,histoire,islam

 1943 : insigne de col de la division SS bosniaque musulmane Handschar.

 

Commentaires

IGNARES

> Le problème des "politiques" (se prenant de plus en plus pour des débatteurs télé) c'est qu'ils sont ignares en histoire.
______

Écrit par : angelo rossi / | 16/02/2015

HISTOIRE

> Le locataire de Matignon a fait des études d'histoire ! On peut se demander à quoi elle lui ont servi...
Pour le fascisme, un des ses aspects essentiels, qu'il partage avec les autres totalitarismes du XXe siècle (soviétisme, maoïsme) le culte de la force et de la volonté qu'il oppose à la mollesse des régimes parlementaires : d'où les discours, aujourd'hui ridicules, des dignitaires nazis et fascistes qui sont gueulés et pleins de gesticulations, et d'où, aussi, le film nazi "Le triomphe de la volonté". Ce serait intéressant de voir si "l'islamo-fascisme" partage ce culte de la force et de la volonté.
______

Écrit par : Aurélien Million / | 16/02/2015

IMAGE

> Ce « désir d'ordre et de rébellion » va bien au-delà de la seule mouvance islamiste radicalisée ; il est même très répandu dans notre société, y compris chez les "libéraux-libertaires". Les djihadistes nous offrent, en quelque sorte, une image monstrueuse de nous-mêmes.
______

Écrit par : Blaise / | 16/02/2015

LA LOGIQUE ACTUELLE

> Le postulat selon lequel « le djihadisme "n’est rien d’autre que l’islam" » ne vaut pas grand-chose : le djihad, au départ, c’est la guerre, rien de plus ; une guerre décidée par les chefs politiques (idéalement, le Calife), et qui devrait obéir à des normes éthiques en théorie contraignantes.
Mais il a fallu attendre Ibn Saoud et plus encore Sayyid Qutb pour qu’émerge ce que nous appelons le « djihadisme ».
Désormais, des armées privées, se finançant par le banditisme, les dons librement consentis (ou détournés de leur objectif initial), peuvent, de leur propre chef, proclamer leur légitimité à mener le djihad – et se rebeller contre des pouvoirs considérés comme « apostats ».
Nous sommes entrés dans une logique individualiste extrême couplée à un autoritarisme également absolu.
______

Écrit par : Blaise / | 16/02/2015

TRIUMPH DES WILLENS

> « Ce serait intéressant de voir si "l'islamo-fascisme" partage ce culte de la force et de la volonté. » (Aurélien Million)
Il me semble que c'est tout vu : en témoignent bon nombre de prêches (en forme de harangues) d'imams (surtout au Proche et Moyen Orient).
______

Écrit par : Fondudaviation / | 16/02/2015

PÄS HEUREUSE

> L’étiquette « islamo-fasciste » n’est quand même pas heureuse ; elle revient à rejeter dans un passé révolu (le fascisme) et dans une confession déterminée (l’islam) un phénomène tout-à-fait actuel, et qui travaille en profondeur nos sociétés.
A tel point qu’on peut se demander si l’aspiration à plus d’ordre, de sécurité, de contrôle, couplée avec le désir d’autonomie individuelle, n’entretient pas des rapports étroits avec une certaine modernité étatico-capitalistique globalisée.
L’ordre n’est-il pas, en fin de compte, la contrepartie inévitable de l’« émancipation » des individus ? Le renforcement des contraintes ce qui permet justement l’abolition des limites à la toute-puissance ?
______

Écrit par : Blaise / | 16/02/2015

INUTILE

> Même s'il y a beaucoup de points communs (il est désormais difficile à l'homme d'inventer de nouvelles barbaries) je trouve qu'ajouter un nouveau mot est inutile.
On pouvait se contenter d'islamisme, ou même d'islamisme radical, c'était suffisant.
M. Valls cependant, en bon politique communiquant, a eu besoin d'en rajouter avec une trouvaille de publicitaire. Pourquoi pas ?
Mais son job n'est-il pas surtout de trouver des solutions ?
A noter que le mot "jihad" est intéressant à étudier. Il signifiait à l'origine, à en croire Tariq Ramadan, "effort de purification intérieure, de spiritualisation de l'être devant le Créateur". Encore un concept qui a été perverti.
On a raison de faire attention aux mots.
______

Écrit par : jem / | 16/02/2015

TODD

> Il me semble que, si l'on adopte les conclusions d'Emmanuel Todd, l'islamisme aurait plutôt tendance à faire son lit parmi les populations aux structures familiales communautaires, et dans ce sens-ci à se rapprocher davantage du communisme.
______

Écrit par : JG / | 16/02/2015

@ Fondudaviation

> « Ce culte de la force et de la volonté », qui existait dans les idéologies fascistes et nazies, vous le retrouvez dans la culture contemporaine consumériste et croissanciste. Après tout, le fascisme n'aura été que la cristallisation singulière, à un moment donné de l'histoire, d'un certain état social et culturel propre à la modernité.
______

Écrit par : Blaise / | 16/02/2015

REMARQUES

> Quelques remarques à la volée :

Valls dénonce l'islamo-fascisme, Valls dénonce le fascisme ? Il ne s'encombrait pas de telles prémonitions quand il s'affichait avec Terry Cooper, néonazi affiché et amant de Françoise Dior. Il ne s'embarrassait pas non plus de ce surmoi antifasciste flambant neuf quand il glorifiait la résistance du Hamas et du Hezbollah aux Israéliens (c'était avant ...). Valls est plus complexe, ou plus girouette, qu'on ne le croit.

Par ailleurs, pour ce qui est de la parenté entre jihadisme, fascisme, hitlérisme (et marxisme, léninisme, républicanisme façon 93 et autres messianismes), on la comprend d'autant mieux lorsqu'on en remonte à la source (cf. mon bouquin 'Le Grand Secret de l'Islam' où j'en ai détaillé le processus d'apparition - on peut le télécharger gratuitement depuis mon site) : toutes ces idéologies sont un dévoiement de l'idée de salut collectif avancé par Jésus, de la possibilité d'un monde délivré du mal. Plus exactement une appropriation de cette idée par certains pour en tirer profit et avantages.

Parmi les traits de parenté qu'on peut reconnaître à ces idéologies, il y a en sus de cette prétention à faire advenir un monde délivré du mal, celle de détenir la "clé de l'histoire" : lutte des classes, lutte des races, primauté de la nation et de son "affirmation vitale", loi d'Allah révélée dont l'application universelle éradiquera le mal ... Et autre trait de parenté qui manifeste l'origine antichrétienne de ces idéologies : elles prétendent toutes détenir la vérité du christianisme, mieux que les chrétiens aux-mêmes (superstition, dévoiement de la "vraie révélation", opium du peuple, ...)
______

Écrit par : Olaf / | 16/02/2015

@ Olaf

> Le résumé de votre livre me fait fichtrement penser à de l'Edouard-Marie Gallez.
______

Écrit par : Blaise / | 16/02/2015

POINTS

> Merci de ces points de réflexion.
Je trouve superficiels les commentaires de Jean-Yves Camus et d'autres.
Ils ne parlent que de l'opportunité ou pas des mots de Valls, non de leur contenu.
Toujours cette mentalité médiatique : la "posture" .
______

Écrit par : Florent Dimier / | 17/02/2015

EN VRAC

> Sur fond d'ignorance historique, notre temps bâtit à son tour un riche bêtisier, en vrac:

- Valls arriviste affichait un soutien tapageur à la cause palestinienne, Valls arrivé assimile protestation contre la guerre contre Gaza à de l'antisémitisme.

- des chrétiens engagés dans le dialogue avec le judaïsme s'indignent que leurs curés parlent mal des pharisiens, gens très bien à l'origine du judaïsme actuel (ce qui est vrai) et d'ailleurs, "Jésus en était un" (????)

- des chrétiens engagés dans le dialogue avec l'Islam nous expliquent que c'est une religion de paix

- notre Président envoie des condoléances à l'Egypte en évitant soigneusement le mot "chrétien" et même "copte".
______

Écrit par : Pierre Huet / | 17/02/2015

OBSERVATIONS

> « Religion de paix », cela tient du slogan – une formule en or pour décrédibiliser l’islam et les musulmans. D’ailleurs, tout le monde est pour la paix. Y compris les dijhadistes d’Al-Qaïda et de l’Etat Islamique.
Heureusement, ce genre de discours contre-productif n’est pas (ou plus) très répandu dans les milieux chrétiens impliqués dans les relations avec l’islam. La tonalité générale est plutôt celle d'un dialogue critique.
***
On peut regretter, tout de même, la méconnaissance du judaïsme du Ier siècle – et notamment du pharisaïsme – dont témoignent de trop nombreux prêtres ; et même leur manque d’intérêt pour l’Ancien Testament, qui les conduit souvent à sauter le commentaire de la 1re lecture pour se concentrer exclusivement sur les Epîtres et plus encore les Évangiles.
***
Le Président de la République n’étant pas chrétien, ni responsable d’une organisation chrétienne, et encore moins évêque, il est fort compréhensible qu’il ne mentionne pas l’identité confessionnelle des victimes.
Non, ce qui peut susciter l’ironie, c’est qu’il adresse ses condoléances à un autre massacreur. Il y a victimes et victimes. Il y a le terrorisme d’Etat et le terrorisme privé. Mais la diplomatie oblige parfois à fermer les yeux sur certaines ignominies.
______

Écrit par : Blaise / | 17/02/2015

FASCHISMUS

> Une lignée d'idées parallèle est développée dans le livre „Der islamische Faschismus: Eine Analyse“ par l'Egyptien (naturalisé Allemand) Hamed Abdel-Samad. [http://www.amazon.de/Der-islamische-Faschismus-Eine-Analyse/dp/3426276275/ ]
Abdel-Samad, un ancien frère musulman, parle pour ainsi dire de l'«intérieur». Lui aussi localise l'origine de l'islamisme moderne dans le fascisme italien. Mais il soutient que ses racines descendent jusqu'à l'«Ur-Islam» (l'islam primitif ou original).
Sa thèse: Des traits fascistes apparaissent à travers toute son histoire, dans son organisation comme dans sa religion qui s'est toujours posée au-dessus de l'homme.
______

Écrit par : Marie-Jeanne / | 17/02/2015

A Blaise

> Je reprends votre remarque :
« On peut regretter, tout de même, la méconnaissance du judaïsme du Ier siècle ».
Cette méconnaissance est dramatique (cf cardinal Lustiger sur la disparition de l’Eglise de Jacques – donc celle des juifs - au cours du deuxième siècle). Ce qui signifie en clair que l’Eglise catholique romaine en particulier telle que nous la voyons aujourd’hui, depuis autour du troisième siècle de notre ère, c’est ni plus ni moins celle de la « branche » dite des «nations » avec son siège actuel à Rome (centre historique de l’empire, justement des « nations »).
L’autre branche est en sommeil, pour l’instant (la Providence agira le moment venu selon son propre conseil).
Mais qui le sait ou ne veut pas le savoir ?
Bien sûr, tout cela relève du domaine du « collatéral », cette connaissance n’étant pas indispensable pour le salut, pour « l’essentiel », à savoir la charité du Christ (pas la nôtre), l’Eglise s’en occupe.
A titre d’exemples, les ouvrages de Didier Long sont remarquables (hormis la foi en la divinité du Christ qu’il a perdue).
Au sujet de l’histoire du christianisme, d’Elie Setbon (oser poser les questions qui dérangent).
Au sujet de l’islam, vous évoquez les ouvrages d’Edouard-Marie Gallez que j’ai lus, remarquables également.
Cette néconnissance du judaïsme est dramatique au niveau du « collatéral ». Car ce n’est pas parce que « l’essentiel » est primordial que le collatéral « vaut des clopinettes ». Mais il y a sans doute un temps pour chaque chose et, quand on voit les drames de l’épopée humaine, drames qui sont ceux du « mûrissement » selon la voie qu’elle a bien voulu choisir (manger tout de suite l’arbre de la connaissance du bien et du mal avant de manger celui de la vie ; en somme prétendre vouloir monter tout de suite au volant d’une formule 1 avant même de savoir marcher), on peut comprendre qu’il ne soit pas utile d’anticiper (comprenne qui pourra), et c’est peut-être ici la sagesse de l’Eglise au travers de certains silences a priori incompréhensibles (officiellement, sur ces sujets effectivement « collatéraux » par rapport à la foi, elle botte en touche systématiquement et ne répond pas sur le fond).
Et enfin, pour resituer notre environnement factuel, « collatéral » lui-aussi, mais qui s’impose à tous, à savoir l’immensité étourdissante et la relative jeunesse de l’histoire de l’humanité :
https://www.youtube.com/watch?v=udAL48P5NJU
http://www.antikforever.com/Egypte/main_egypte.htm (cliquer sur l’onglet chronologie)
______

Écrit par : jean / | 18/02/2015

GALLEZ

> E-M Gallez peut séduire à première lecture, puisqu'il offre un système explicatif complet de l'islam, de ses origines et même de son devenir. Son livre se lit comme une sorte de roman métaphysique réellement passionnant.
Seulement, la démonstration d'ensemble est extrêmement fragile du point de vue de la méthode historique.
Je l'ai déjà écrit sur ce blog, je me répète donc : certains chapitres méritent le détour, à propos de Qumrân, du Maître de Justice, des esséniens... Il aurait mieux fait de s'en tenir là, et ne pas hasarder de théories invérifiables. "Qui trop embrasse mal étreint" dit le proverbe.
______

Écrit par : Blaise / | 18/02/2015

ÉROTOMANES

> Dans le registre "L'islamo-fascisme ne passera pas", elle n'est pas mal, celle-ci : l'éducation à la débauche pour lutter contre l'islamisme radical...
http://www.liberation.fr/societe/2015/02/20/pour-une-education-a-la-debauche_1206698

Le pire, c'est qu'elle semble sérieuse, la petite dame. N'importe quoi ! N'importe quoi !

Feld

[ Pp à F. - Attendez le "retour en politique de DSK", espoir suprême et suprême pensée de nos médias... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Feld / | 21/02/2015

@ Feld :

> le pire, c'est non seulement que Mme Iacub n'a pas l'air de plaisanter, mais aussi que ce genre d'idée permettra à des islamistes radicaux d'affirmer - non moins sérieusement - que décidément les "infidèles" sont pourris jusqu'à la moelle et qu'ils ont tout ce qu'il faut pour remplacer cette civilisation décadente. Belle incitation à l'extrémisme...
______

Écrit par : sven laval / | 22/02/2015

à Feld et S. Laval

> Iacub fait partie des intellectuel(le)s bobos érotomanes à public mini-confidentiel. Leur islamophobie a aussi de forts relents atlantistes. Cf C. Fourest pour qui la bonne réplique à l'islamisme est le soutien à Netanyahu.
______

Écrit par : Laurent Dimier / | 22/02/2015

QUESTIONS

> Si l'Eglise Catholique n'est que "la branche des Nations":
-peut-elle se prétendre catholique?
-comment situer les chrétiens orientaux, catholiques ou orthodoxes?
-en particulier, les Chaldéens, de langue araméenne issus directement des populations sémitiques du Proche-Orient, qu'on peut considérer comme issus aussi légitimement du peuple d'Israël que les Juifs, tant ethniquement que religieusement puisqu'ils acceptent bien sûr l'Ancien Testament?
-Le terme Juif lui-même n'est-il pas restrictif par rapport à Israël? ce que laisse plusieurs fois sentir l'évangéliste Jean quand il parle des Juifs.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 22/02/2015

@ sven laval

> Et au milieu les chrétiens de France...ou ce qu'il en reste. Assimilés aux "infidèles " par les djihadistes, assimilés aux islamistes par ceux de leurs compatriotes qui se complaisent dans la boue libertaire.
En plus, il ne faut pas oublier que même les musulmans "modérés" (plus ça va, plus je trouve cette expression pitoyable) sont profondément choqués par le fait que l'Eglise soit incapable de "tenir" les sociétés des pays dans lesquels elles est implantée.
Ca c'est clair ! Ne nous leurrons pas... si les "fous d'Allah" venaient à voir leur influence grandir sur notre territoire, d'une façon ou d'une autre, ces populations basculeraient bien vite. Je ne sais pas, moi, mais je ne vois pas comment un musulman cohérent peut voir le catholicisme autrement que comme une aberration. Au mieux, pour le chrétien sincère, comme un chemin d'humilité qui ne peut mener qu'à l'Islam (au plus tard au moment de la mort). A la notable exception de l'Espagne, l'Islam, là où il s'est implanté, n'a JAMAIS reculé. Pour tout musulman, ce simple fait est la preuve absolue que l'Islam est la vraie religion, que Dieu la conduit. Qu'à la fin des temps, après avoir vaincu l'Antéchrist, le prophète Jésus prêchera l'Islam à tous les hommes...
______

Écrit par : Feld | 23/02/2015

@ PP

> Pauvre DSK, qu'on a embêté pour quelques "soirées-pyjama" un peu trop pleines de vie... Bientôt, ce mec, ce sera Jeanne d'Arc et Soljenitsyne réunis !
Mon Dieu, mon Dieu, comment est-on arrivés là ? J'en arrive à un point où je serais prêt à voter pour Satan lui-même, s'il était en mesure de redresser le pays. Je comprends ces députés qui, hagards, aux lendemains de la débâcle, avaient donné les pleins pouvoirs au "vainqueur de Verdun". Qui certes n'était pas Satan ... quoi que l'on dise. Peut-être un petit côté DSK (lol) ?
______

Écrit par : Feld / | 23/02/2015

@ Feld :

> La manière dont dépeignez la situation des chrétiens de France (et d'Europe, plus largement) semble juste. Et, du reste, pour un non-chrétien (toujours pour élargir, cette fois par rapport aux musulmans), toute confession chrétienne est vue comme une absurdité ; pensez donc : nous adorons un Dieu qui a pratiqué l'humilité au point de se laisser crucifier, qui a prêché le pardon des offenses et l'amour, y compris de ses ennemis - folie pour des religions plus... "viriles", disons ; et ce Dieu nous demande aussi de nous convertir, de ne plus pécher et de ne pas penser qu'à nous-mêmes - ce qui ennuie ceux pour qui la vie a pour but ultime de satisfaire leurs petits désirs.
______

Écrit par : Sven Laval / | 23/02/2015

MILICES

> Je suis tombé sur cet article :
http://www.bvoltaire.fr/charlottedornellas/des-occidentaux-partis-combattre-letat-islamique-pour-defendre-les-chretiens-dorient,162342
Les Occidentaux partis combattre l'EI : quelle est l'ampleur de ce phénomène ? Bidonnage médiatique ou réalité ?

Feld


[ PP à Feld :
Ce qu'on en a vu (chaînes d'info) faisait bidon : une poignée de barbus grisonnants du Middle West, genre 'Soldiers of fortune' guettés par la limite d'âge.
Ces quelques cas peuvent-ils devenir un "phénomène" du genre Liban années 1970 : des dizaines de jeunes Occidentaux (généralement français) d'ultradroite allant tirailler là-bas quelques semaines ou quelques mois ?
Mais l'Irak, sans parler de la Syrie, c'est autre chose que Beyrouth. ]
______

Écrit par : Feld / | 04/03/2015

Les commentaires sont fermés.